Emily Brontë

Emily bronteEmily Jane Brontë (30 juillet 1818 Thornton – 19 décembre 1848 Haworth) est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte Brontë et d’Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise. Emily Brontë écrivit par ailleurs de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du cycle de Gondal.
L’enfance et l’adolescence : Glass Town et Gondal

Cinquième enfant d’une famille de six, Emily Brontë passa quasiment toute sa courte vie dans un presbytère à Haworth, dans le Yorkshire, où son père, Patrick Brontë, était pasteur. Pendant son enfance, après la mort de sa mère et de ses deux sœurs les plus âgées dans un pensionnat, son père, Patrick Brontë, et sa tante maternelle, Elizabeth Branwell, décident de laisser aux enfants une grande liberté.  À partir de décembre 1827, Charlotte, Emily, Anne et leur frère Branwell commencent à créer des mondes imaginaires, avec la « confédération de Glass Town », qu’ils mettent en scène dans des récits, des poèmes, des articles de journaux, des pièces de théâtre. Puis, en 1831, lorsque Charlotte les quitte pour poursuivre ses études, Emily et Anne font sécession et créent le pays de Gondal, plus rude et plus austère qu’Angria, et dirigé par une femme, Augusta Geraldine Almeda. C’est dans le cadre du cycle de Gondal qu’une grande partie des poèmes d’Emily sera écrite. Une autre création est le royaume de Gaaldine, qui dépend d’ailleurs de Gondal : le poème d’Emily Brontë intitulé Come hither child fut écrit en juillet 1839 ; situé dans le royaume imaginaire de Gaaldine, il fait référence à Ula, l’une des provinces de ce royaume.

L’écrivain Emily Brontë

Sources d’inspiration

Lord Byron, une source d’inspiration pour Charlotte, Emily et Branwell Brontë. Elle écrit de nombreux poèmes mettant en scène des personnages du pays imaginaire de Gondal qu’elle a créé vers 1834 avec sa sœur Anne, ou relatifs à son expérience personnelle de la nature ou encore à ses prises de position philosophiques. Certains d’entre eux
relatent des expériences de type mystique. Dès l’enfance, Emily, comme d’ailleurs Charlotte et Branwell, est influencée par certaines sources d’inspiration : le Blackwood’s Magazine, que leur lit régulièrement leur père, revêt une importance toute particulière, en alimentant non seulement leur connaissance des événements du monde, mais aussi leur imagination : ainsi, la carte de l’Afrique qui y est publiée en juillet 1831 ne les laisse pas indifférents, car elle matérialise, en quelque sorte, leur monde de Glass Town, qu’ils ont situé en Afrique de l’ouest. Ce même Blackwood’s Magazine leur fait goûter cet aliment précieux que sont les contes gothiques, devenus si populaires mais déjà sur le déclin. Toujours est-il que ces contes inspirent à Emily ses premiers poèmes de Gondal. C’est toujours dans le Blackwood’s Magazine qu’Emily, son frère et ses sœurs découvrent pour la première fois la personne de Byron, en août 1825, avec une revue des « Derniers Jours de Lord Byron » (Last Days of Lord Byron), mort l’année précédente. Dès ce moment, le nom de Byron « devint synonyme de toutes les interdiction et de toutes les audaces », comme s’il suscitait par essence la levée des inhibitions. Chez Emily, cette influence est apparente en particulier chez les personnages des  Hauts de Hurlevent dans lequel les habitants de « Wuthering Heights », la grande maison secouée par les vents, font montre d’une perversité, d’une pauvreté d’esprit, d’une violence inouïes. Heathcliff lui-même va jusqu’à défaire le cercueil de Catherine pour mieux l’enlacer, ce qui témoigne de la puissance de son amour mais relève aussi du macabre et de la morbidité.

L’architecture fantastique de John Martin : Pandemonium, inspiré de Paradise Lost, de John Milton. Dans le domaine artistique, le peintre John Martin exerce également une impression forte sur l’imagination des enfants Brontë. En effet, trois gravures d’œuvres de John Martin, datant toutes des années 1820, ornent les murs du presbytère de Haworth : une manière noire, Le Festin de Balthazar (Belshazzar’s Feast), Le Déluge, et Josué commandant au soleil de s’arrêter.

Œuvres

C’est la découverte des talents de poète d’Emily par Charlotte qui les conduit, elle et ses sœurs, à publier à compte d’auteur un recueil de leurs poésies en 1846. À cause des préjugés de cette époque à l’encontre des auteurs femmes, toutes les trois utilisent des pseudonymes masculins, Emily devenant « Ellis Bell ». Toujours à compte
d’auteur et toujours sous son pseudonyme, elle publie ensuite en 1847 son unique roman Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) qui remporte un certain succès, même s’il n’est pas comparable à celui de Jane Eyre publié la même année par sa sœur Charlotte (1816-1855). Remarquable pour la densité de son écriture et pour un romantisme très personnel influencé par le romantisme allemand, il a souvent été comparé à une tragédie grecque ou shakespearienne pour son intensité. Mais la construction innovatrice du roman rend perplexes les critiques et la véritable reconnaissance sera tardive. Le génie d’Emily Brontë ne sera clairement reconnu qu’à partir de la fin du XIXe siècle.

Emily Brontë et son œuvre dans la culture populaire

Les références à Emily Brontë dans la culture populaire sont nombreuses :

Ainsi, le film américain Dévotion, sorti en 1946, constitue une biographie approximative des soeurs Brontë. C’est Ida Lupino qui joue le rôle d’Emily et Olivia de Havilland celui de Charlotte.

En 1979, le film Les Sœurs Brontë, réalisé par André Téchiné, est présenté au festival de Cannes. Emily est interprétée par Isabelle Adjani. Les rôles de Charlotte et d’Anne sont tenus par Marie-France Pisier et Isabelle Huppert.

Dans le film français Week-End de Jean-Luc Godard sorti en 1967, Emily Brontë apparaît dans une scène où l’un des protagonistes lui demande des informations géographiques.

Kate Bush a écrit une chanson nommée « Wuthering Heights » en 1979 fondée sur le roman d’Emily Brontë. Elle atteignit d’ailleurs le top 1 des ventes au Royaume-Uni.

Dans le jeu-vidéo Crash Bandicoot : la Vengeance de Cortex, l’un des niveaux est nommé « Wuthering Heights ».

Wuthering Heights a été adapté au cinéma par Peter Kosminsky en 1992 avec Juliette Binoche et Ralph Fiennes.

Deux adaptations de Wuthering Heights étaient également en préparation début 2009, l’une pour la télévision, et l’autre pour le cinéma. La distribution du film devrait comprendre Gemma Arterton et Ed Westwick dans les rôles de Catherine et Heathcliff.

Le troisième tome de la Saga du désir interdit, Hésitation, de Stephenie Meyer, fait de nombreuses fois référence au roman d’Emily Brontë, notamment par des citations lues par les personnages.

Source : wikepedia





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