Frida Kahlo

frida kahloMagdalena Carmen Frida Kahlo Calderón ou Frida Kahlo, née le 6 juillet 1907 à Coyoacán, Mexique et morte le 13 juillet 1954, était une artiste peintre mexicaine qui a joué un rôle important pour le mouvement artistique mexicain de son époque. En 1928, Frida Kahlo s’inscrit au parti communiste mexicain PCM. Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation de la femme dans la société mexicaine qui est encore très machiste. Elle décide dès son jeune âge, qu’elle ne veut pas suivre le même parcours que les autres femmes mexicaines. Elle a un désir de voyage, d’étudier, elle veut la liberté et le plaisir.
Frida rencontre Diego Rivera (1886-1957) dans l’auditorium de son école (celui-ci y faisait une murale). C’est là qu’elle le voit pour la première fois. Frida Kahlo et Diego Rivera, de 21 ans son aîné, se marient le 21 août 1929. Ils s’installent ensemble à Mexico dans un atelier mais ce dernier ne tarda pas à la tromper. En novembre 1930, ils emménagent à San Francisco car Rivera avait été chargé de réaliser des peintures murales pour le San Francisco Stock Exchange et pour la California School of Fine Art, l’actuel San Francisco Art Institute. Frida y fit la connaissance d’artistes, de commanditaires et de mécènes dont Albert Bender. Celui-ci était parvenu à obtenir une autorisation d’entrée aux États-Unis pour Diego Rivera. En remerciement, Frida réalisa en 1931 le portrait double de Frida Kahlo y Diego Rivera inspiré de leur photo de mariage. Elle reflète ses sentiments, son impression de solitude et d’abandon après la perte de l’enfant dans le tableau Henry Ford Hospital ou Le Lit Volant, dans lequel elle peint un fœtus masculin surdimensionné en position embryonnaire, l’enfant perdu lors de la fausse couche, le « petit Diego » qu’elle avait tant espéré porter jusqu’à terme. Après ce pénible épisode, Frida Kahlo peint des tableaux qui traduisent sa lassitude et son dégoût des États-Unis et des Américains alors que son mari, lui, reste fasciné par ce pays et ne veut pas le quitter. Elle exprima son point de vue sur le pays des « gringos » dans Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les États-Unis et dans Ma robe est suspendue là-bas. Malgré son admiration pour le progrès industriel des États-Unis, la nationaliste mexicaine se sent mal à l’aise de l’autre côté du Río Grande.
Entre-temps, la mère de Frida meurt en 1932. En 1933, des difficultés de santé obligent Frida à retourner à l’hôpital où elle doit subir un nouveau curetage. En 1935, elle ne réalise que deux tableaux dont Quelques petites piqûres, qui évoque un meurtre par jalousie perpétré sur une femme. Frida Kalho découvre que son mari a une liaison avec sa sœur, Cristina. Profondément blessée, elle quitte le foyer pour un appartement au centre de Mexico. Pendant cette période, elle a plusieurs relations extraconjugales, notamment avec d’autres femmes. Au milieu de 1935, elle part avec deux amies pour New York. Elle ne revient au Mexique qu’après la fin de la liaison entre sa sœur et son mari, à la fin de  l’année.
Le 9 janvier 1937, le président Lazaro Cardenas del Rio accorde, conformément à ses pouvoirs constitutionnels, l’asile politique à Léon Trotski. Lui et sa femme sont accueillis par Frida et Diego, à « La Casa Azul » (La Maison Bleue). Une brève liaison que l’on dit passionnée se développa entre Trotski et Frida. À la fin de cette aventure, l’artiste lui offre « affectueusement » pour son anniversaire, le 7 novembre 1937, Autoportrait dédié à Léon Trotski où elle se montre sous son meilleur jour avec une dédicace : « Pour Léon Trotski, je dédicace cette peinture avec tout mon amour… ».
En 1937 Frida se rend à Paris à la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Cardenas à la galerie Pierre Collé. Elle loge chez André Breton et rencontre les peintres Yves Tanguy, Picasso et Vassili Kandinsky. Elle n’aime pas Paris qu’elle trouve sale et la nourriture ne lui convient pas et attrape une colibacillose. L’exposition lui déplaît : son avis est « qu’elle est envahie par cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surréalistes, elle trouve superflue toute cette saloperie » exposées autour du Mexique. Par dessus le marché, Pierre Collé refuse d’exposer les œuvres de Frida dans sa galerie, choqué par la crudité des tableaux. Dans une lettre à Louis Murray elle fait part de son profond dégoût pour les intellectuels parisiens : « ils ont tellement de foutus intellectuels pourris que je ne peux plus les supporter. Ils sont vraiment trop pour moi. J’aimerais mieux m’asseoir par terre dans le marché de Toluca pour vendre des tortillas que d’avoir quoi que ce soit à voir avec ces connards artistiques de Paris…je n’ai jamais vu Diego ni toi perdre leur temps à ces bavardages stupides et ces discussions intellectuelles. C’est pour ça que vous êtes de vrais hommes et non des « artistes » minables – Bon sang! ça valait la peine de venir jusqu’ici juste pour comprendre pourquoi l’Europe est en train de pourrir, pourquoi tous ces incapables sont la cause de tous les Hitler et les Mussolini.»

En septembre 1938, André Breton est envoyé à Mexico par le ministère des Affaires Étrangères pour y prononcer une série de conférences sur l’état de la poésie et de la peinture en Europe. Il est accueilli à Mexico par le couple Kahlo-Rivera. Frida Kahlo se défend d’être surréaliste : « On me prenait pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité.» Au début du mois d’octobre 1938, Frida Kahlo présente ses œuvres dans la galerie de Julien Levy à New York. La moitié des vingt-cinq œuvres présentées y sont vendues. Pendant son séjour, elle a une liaison avec le photographe Nickolas Murray. En décembre 1938, Frida et Diego divorcent. Elle ressent de grandes douleurs dans la colonne vertébrale et contracte une mycose aiguë à la main droite. En septembre 1940, elle se rend à San Francisco pour être soignée par le docteur Eloesser. Pour le remercier de ses soins, elle peint pour lui Autoportrait dédié au Dr. Eloesser. Le tableau porte en dédicace « J’ai peint mon portrait en 1940 pour le Dr. Eloesser, mon médecin et meilleur ami. Avec toute mon affection, Frida Kahlo ».

En 1942, l’artiste commence son journal où elle y commente son enfance, sa jeunesse et sa vie. La même année, elle est élue membre du Seminario de Cultura Mexicana, organisation créée par le ministre des affaires culturelles et composée de 25 artistes et intellectuels. Elle a pour mission d’encourager la diffusion de la culture mexicaine en organisant des expositions, des conférences, et la publication d’ouvrages. En 1943, elle dirige une classe de peinture à l’Académie des Beaux Arts. Mais sa mauvaise santé l’oblige à enseigner chez elle. Des douleurs permanentes dans le pied droit et dans le dos l’empêchent de marcher correctement. Elle doit porter un corset de fer (que l’on retrouve dans La colonne brisée). En juin 1946, elle subit une opération de la colonne vertébrale qui lui laisse deux immenses cicatrices dans le bas du dos. À la fin des années 1940, l’état de santé de Frida Kahlo s’aggrave et en 1950, elle doit rentrer à l’hôpital ABC de Mexico. Elle y reste neuf mois. La nouvelle opération de sa colonne vertébrale se complique d’une inflammation qui oblige une troisième opération. Ce n’est qu’au bout de la sixième intervention (sur un total de sept) qu’elle peut se remettre à peindre, tout en restant couchée sur le dos. Au printemps 1953, la photographe Lola Alvarez Bravo organise la première exposition monographique de Frida Khalo au Mexique. Son médecin lui interdisant de se lever, c’est sur son lit d’hôpital qu’elle est transportée jusqu’à la galerie pour participer au vernissage.

En août 1953, on lui ampute sa jambe droite jusqu’au genou. Cette opération apaise ses souffrances mais la plonge dans une profonde dépression : « On m’a amputé la jambe il y a six mois qui me paraissent une torture séculaire et quelques fois, j’ai presque perdu la tête. J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empêche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. Il me l’a dit, et je le crois. Mais jamais de toute ma vie je n’ai souffert davantage. J’attendrai encore un peu… », « Journal », février 1954. Atteinte d’une grave pneumonie, Frida Kahlo meurt dans la nuit du 13 juillet 1954, sept jours après son quarante-septième anniversaire. Les derniers mots de son journal furent « J’espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir… Frida ». pourtant en travers de son dernier tableau, peint juste avant de mourir, elle a écrit : « Viva la Vida » (Vive la Vie).  Elle est incinérée le 14 juillet comme elle le désirait. « Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ». Ses cendres reposent dans la « Casa azul » à Coyoacan, sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage. Diego Rivera est également à San Francisco à la même époque, et propose à Frida de l’épouser de nouveau. Elle accepte et le second mariage a lieu à San Francisco le 8 décembre 1940, jour de l’anniversaire de Diego. Ils s’installent dans la Maison bleue à Coyoacán après la mort du père de Frida.

Source : Wikepedia





4 commentaires pour á Frida Kahlo

  1. Kiminou Caroline n’hésite aucunement à mettre en commun son talent pour cette raison nous ne vous honorerons jamais assez.

  2. dj val de marneNo Gravatar on août 7th, 2012 at 3:01
  3. Merci! Ce poste m’a donné une très bonne idée.

  4. decorateur interieur parisNo Gravatar on août 7th, 2012 at 6:25
  5. Je ne pouvais pas quitter votre site avant de de vous dire que j’ai vraiment apprécié l’information de qualité que vous offrez à vos visiteurs …

  6. infographiste rouenNo Gravatar on août 8th, 2012 at 3:54
  7. Il faut que je loue le dvd. Par contre, je suis decue il n’y a pas d’oeuvres comme pour les autres ?

  8. SandraNo Gravatar on août 30th, 2012 at 3:51

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