Emma Calvé
Rosa Emma Calvet, dite Emma Calvé, née à Decazeville le 15 août 1858 et morte à Millau le 6 janvier 1942, est une chanteuse d’opéra française (soprano), qui s’illustra notamment dans le rôle de Carmen. Née à Decazeville, élevée dans ces Causses du Larzac dont elle aura toute sa vie la nostalgie émue, elle suivra les derniers cours de Jean-Baptiste Caylus à Bruxelles où elle débuta à la Monnaie en 1882 dans le rôle de Marguerite de Faust. À partir de 1892, elle chanta régulièrement au Royal Opera House de Londres et au Metropolitan Opera de New York. Elle créa le rôle de Suzel dans l’Ami Fritz de Mascagni à Rome, le 30 octobre 1891.
Massenet créa pour elle le rôle d’Anita dans la Navarraise et lui confia celui de Sapho dans l’opéra du même nom. Carmen, qu’elle chanta plus de mille fois, aurait suffit à établir sa célébrité, notamment aux États-Unis. Elle se rendait au salon littéraire de Geneviève Halévy ou elle rencontrait Rejane, Lucien Guitry ou le romancier Paul Bourget. Adulée par le monde entier, Calvé vécut « comme une reine ». Partout acclamée, Emma va chanter aux Indes, au Japon, en Australie. C’est en 1904, à l’occasion de la millième de Carmen, le grand rôle de sa vie, qu’elle renonce à l’opéra, tout en continuant jusqu’en 1926 de donner des concerts dans le monde entier. Adulée des Américains, elle entonna la Marseillaise à New York en 1916, devant 30 000 personnes : le triomphe fut mémorable. Au faîte de sa gloire, elle avait acquis en 1894 le château de Cabrières près d’Aguessac (Aveyron), avant de le revendre à un industriel gantier quelques années plus tard. Elle mourut dans le dénuement, après avoir consacré à l’enseignement de son art les dernières saisons qu´elle passa à Cabrières. Réputée pour sa personnalité dynamique, on trouvait sa photographie dans les tablettes de chocolat Poulain.
En 1942, une étoile s’éteint à Montpellier, dans l’anonymat. Star planétaire, Emma Calvé fut l’immense cantatrice de la Belle Époque, adulée par les foules et les têtes couronnées ; sa voix de soprano, d’une étendue rare avec de puissantes notes de poitrine et des aigus fabuleux, experte en sortilèges, a soulevé une émotion comparable à l’hystérie des dilettanti d’aujourd’hui. Elle a écrit son autobiographie, Sous tous les ciels j’ai chanté, parue à Paris en 1940.
Bibliographie
Jean Contrucci, Emma Calvé, la diva du siècle, Albin Michel, 1989 (ISBN 2-226-03541-9)
Georges Girard, Emma Calvé : étoile dans tous les cieux, cigale sous tous les ciels, Rodez : Cahiers rouergats, 1971 ; Les Cahiers rouergats, n° 5, 1971 (ISSN
0184-5365)
Source : Wikepedia
[…] m’a évidemment fait penser à Emma l’entremetteuse héroïne de Jane Austen et à Emma Calvé la […]
n’oublions pas les voix du passé