La douleur d’avoir attendu !
Le temps n’a pas toujours une égale valeur,
Tu cours et je suis immobile,
Je t’attends ; cela met quelque chose en mon cœur
De frénétique et de débile !
J’entame avec l’instant un infime combat
Que départage le silence.
L’heure, qui tout d’abord semblait me parler bas,
Frappe soudain à coups de lance.
Elle semble savoir, et garder son secret,
Le destin se confie à elle;
On ne pénètre pas dans cette ample forêt
Où rien n’est promis ni fidèle !
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille sa richesse amère,
Révérons ces instants de la vie éphémère
Dont chacun nous semblait de trop !
Attendre : épuisement sanglant de l’espérance,
Tentative vers le hasard,
Hâte qui se prolonge, indécise souffrance
De savoir s’il est tôt ou tard !
Impatience juste, exigeante et soumise,
À qui manque, pour bien lutter,
Le pouvoir défendu de refaire à sa guise
L’univers puissant et buté !
Certes, mon cœur ne veut te faire aucun reproche
Des minutes que tu perdais;
Tu me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi, cependant, je t’attendais !
Sans doute la démente et subite tristesse
Qui se mêle aux jeux éperdus
Est le profond sanglot refoulé que nous laisse
La douleur d’avoir attendu !
Anna de Noailles
Merci Caro de nous faire partager ce joli poème. Bisous
Bonsoir chère Kimi,
trés beau texte plein de nostalgie, mais difficile à la lecture!!!
personnellement il m’a fallu le relire pour bien m’imprégner et comprendre avec ses mots… la profonde douleur de l’attente et du doute!
Mais je dois avouer que je le trouve superbe!!!
Bonne soirée et à bientôt.
Gros bisous
Elle a une plume magnifique et d’une telle sensibilité Françoise que j’en suis toute retournée à chaque fois que je lis quelques uns de ces poèmes sur la douleur d’aimer. Elle a su trouvé les mots que j’aurais aimé dire, mais à chacun son talent, n’est ce pas ?
Elle a pas tort la francoise l’est pas facile, facile ton poeme mais ton dessin me plait hachement y’a un truc qui colle bien entre la tete qu’elle fait et la super tristesse de ce poeme bah ma caro c’est un message que tu passes a quelqu’un ou c’est juste comme ca que tu l’as mis la ? bon ben j’espere que t’a fini de jouer les penelope personne n’en vaut la peine ma poulette profite de la vie.
Ah toi, toi, toi, mon étoile, les deux mon général, les deux. Je suis contente que ce dessin te plaise, moi j’ai l’impression de lui avoir fait une touffe un peu pesante pour sa petite tête.
-@ com N°1 – Je t’en prie écureuil bleu tout le plaisir est pour moi
SUPERBE le texte devrait être porté en triomphe et l’illustration est touchante.
Je suis d’accord pour le triomphe, mais dommage qu’il ne s’agisse que de moi, une voix perdue sur la planète web. Merci pour l’illustration.
C’est très étrange car son écriture « coule de source » je dirai, très parlant et très actuel dans sa vision, en tous cas je le sens ainsi….C’est drôle comme l’on perçoit les mots car pour moi la lecture en est presque trop évidente, tant que je me pose des questions
Je continue à m’interroger…
Ton dessin non il est bien je trouve
[…] lire quelques poèmes que j’ai illustré sur ce blog : Vivre, permanente surprise , La douleur d’avoir attendu, La nuit, lorsque je dors, L’ardeur de Anna de […]