La reine Nzinga
Matamba-Ndongo était une des huit provinces du Royaume d’Angola envahie par les caravelles des portugais dès les années 1484. Bien que sa superficie ne cessât de se réduire, le Matamba se voulait un symbole de résistance. Sur cette terre régnait depuis plusieurs générations la famille de la reine Zingha. En 1617, à la mort du père qui fut le huitième roi du Matamba-Ndongo, le fils aîné s’empara du pouvoir après avoir fait assassiner le successeur désigné par le défunt. Pressé de repousser l’avancée portugaise postée à une cinquantaine de kilomètres de Cabasso, sa capitale, il leva trente mille guerriers prêts à mourir en braves. Mais après plusieurs mois d’une campagne meurtrière où plus de la moitié de son armée fut décimée, le roi dut accepter de rediscuter d’un nouveau tracé des frontières. C’est sa sœur, la princesse Zingha qu’il détestait pourtant, qui fut chargée d’aller négocier le traité à Luanda. De son vrai nom Ngola Mbandi Nzinga Bandi Kia Ngola, « la reine dont la flèche trouve toujours le but », c’était une habile tacticienne au tempérament de fer et au charisme incontesté. Initiée dès le plus jeune âge par son père qu’elle suivait comme une ombre, elle avait appris à réagir en « homme » d’Etat. Accueillie au palais du gouverneur par le vice-roi du Portugal en personne, Don Joao Correia da Souza, son sens de la répartie et son habileté politique dominèrent entièrement la rencontre, disent les chroniques portugaises de l’époque. Elle ne céda en rien sur ce qui semblait relever de la dignité de son peuple et parvint à obtenir le recul des troupes étrangères hors des frontières antérieurement reconnues et le respect de la souveraineté du Matamba. Et c’est ainsi qu’en cette année 1622, Zingha fit une entrée remarquée dans l’histoire tourmentée des relations entre le Portugal et l’Angola. Car la paix ne dura pas. Succédant à son frère en 1624, la désormais reine Nzinga résista aux armées occidentales pendant trente ans de campagnes quasi ininterrompues, sans jamais capituler ! Ralliant à sa cause plusieurs États voisins, elle prit le flambeau de la résistance, réorganisant son armée en carrés disciplinés ; aguerrissant ses soldats par des exercices d’endurance comme elle l’avait vu faire chez les Européens, incitant les régiments africains bien équipés enrôlés dans l’armée d’occupation, à rejoindre ses troupes en échange de terres et de fortes récompenses ; lançant sa police secrète sur le port de Luanda pour espionner les débarquements de troupes fraîches en provenance de Lisbonne ou du Brésil; utilisant la nature à son profit en choisissant les saisons porteuses de malaria pour harceler les forces adverses épuisées par des fièvres auxquelles elles n’étaient pas habituées. Les vices-rois qui se succédaient n’en pouvaient plus d’essuyer des échecs face à ce roc indestructible. A soixante-treize ans la reine Zingha continuait de conduire ses troupes entre montagnes, forêt et savanes afin que pas une once de son royaume ne s’émiette. Puis vint le temps de l’apaisement. Sans doute plus clairvoyant que ses prédécesseurs, le nouveau gouverneur Salvador Corréia avait compris qu’une guerre interminable ne serait profitable à aucune des deux parties. Les Portugais renoncèrent finalement à leurs prétentions sur le Matamba et un dernier traité fut ratifié le 24 novembre 1657 par Lisbonne. La paix revenue, Anne Zingha se remit aux occupations quotidiennes de sa charge, releva l’agriculture et réorganisa la société en confiant de nouvelles responsabilités aux femmes du royaume. Elle mourra le 17 décembre 1664, à l’âge de quatre–vingt deux ans.
Source : www.blogzone.fr
Bon dimanche les amis !
Bonjour Caroline c’est la première fois que j’entends ce nom mais c’est intéressant de découvrir une nouvelle reine africaine. Des bises pour ton week end.
Coucou Caroline
Encore une femme que je ne connaissais pas et que tu me fais découvrir. J’espère ne pas l’oublier elle avait un courage incroyable. Que fais tu finalement demain ? Bisous
woooooooo ma carounette heureusement que t’a dit que tu faisais court sinon j’m’serais etouffee vu qu’on fini l’annee j’crois bien que j’dirais rien sinon qu’elle a pas trop la meme gueule ta reine sur les deux la premiere j’la vois bien trucider l’ennemi pas trop l’autre j’t’bisouille ma reine
15 ème siècle je ne savais pas qu’il y’avait des souverains en afrique à ce moment. Je croyais que Congo s’écrivait avec un C comme dans les aventures de Tintin. Dommage que le reporter n’a pas rencontré cette reine il est arrivé trop tard.
Une souveraine que vous me faite découvrir, je valide.
Je ne la connaissais pas non plus. Elle était intelligente et courageuse.
Coucou Caro super fashion son haut avec la boucle moi aussi je voudrais être une reine d’un soir avec ma courounne. Bisou. Jo
Bonsoir chère Caroline,
Je passe un peu plus tôt qu’à l’accoutumée te lire et c’est un ravissement. Encore une fois, tu me fais voyager en connaissance et j’en apprends plus sur toi à travers ta muse. La transmission orale est importante elle passe de génération en génération. J’essaie de continuer à le faire avec mes enfants pour des récits du Pays du Bocage Vendéen mais ils sont plus intéréssés par les télés réalités comme les autres, même si de temps en temps surtout pendant les périodes des fêtes j’ai la surprise d’avoir une demande. Tous les espoirs ne sont pas perdus ? Très bonne soirée ma douce amie du net.
Vous faites un travail remarquable de découvertes avec vos muses je fais la révérence à cette Reine que vous mettez en lumière.
Bonsoir Caroline,
Merci de me faire découvrir une reine d’Afrique. Le dessin est-il de toi ? J’espère que tu passes de bonnes fêtes.
Une admiratrice
Ma petite Kimi adorée nous t’embrassons bien fort. Très impressionnant comme parcours je comprends que tu l’aimais.
Hello Kiminou,
Une muse que je ne connaissais pas.
Joies Bonheur et Santé voilà ce que je te souhaite ainsi qu’à tes proches pour la nouvelle année.
Bonne journée
Bisous
je découvre cette reine aujourd’hui
une femme « djok » comme on le dit chez nous
Ps/ c’est demain l’anniversaire de doudou
douce fin de journée
ti bo
Quelle femme ! Merci de nous faire découvrir cette reine Zingha qui aura marqué l’Histoire. Bisous
Elle est morte le jour où je suis né, mais pas la même année ha ha .. Bonne et heureuse année Caro. Bises
c ki la vieille youlou ????/ c genial qu’elle te contait ces histoires etant petite moi jamais entendu mais on en apprend tous les jours n’est ce pas ! j’espere que ton rhume ca va mieux !!
grosse bise ma belle
Eh bien Samar, pour tout dire, la vieille Youlou était la grand-mère d’une amie à moi lorsque j’étais enfant, elle nous gardait plus ou moins et son plaisir c’était de raconter des histoires. Je mouche par intermittence mais çà va beaucoup mieux, merci. Oups pas encore refait surface sur FB.
@véronique
Il est passé mais je suis en retard c’est normal. Si je peux être utile c’est un plaisir.
@Sandra
Je ne sais pas ce qui fait qu’on oublie certains noms et pas d’autres, mais on verra bien, en général j’essaie de revenir sur quelques muses de temps à autre. J’ai fais une soirée DVD seule comme une grande avec mon mouchoir noyée sous l’odeur d’eucalyptus de temps en temps.
@Stella
Je m’en doutais que j’aurais eu droit à un chien de ta chienne. La première est un dessin pris sur le net réalisé par un artiste que je ne connais pas et que j’aimerais connaitre. C’est un visage typique du Congo je trouve. La seconde est un autre dessin fait par un autre artiste à partir de…c’est là que je ne sais pas du tout. Mais puisqu’elles existent j’ai cru bon de les partager. Qui sait si quelqu’un de plus averti pourra mieux me renseigner un jour en passant par ici?
@Benjamin
Ah oui ? Pas de royaume sans souverains pourtant cher ami. Mais j’imagine que tu ne savais pas qu’il y’avait une vie avant le choc des cultures et la colonisation peut-être. Bien voilà, maintenant tu le sais grâce à la reine Nzinga. Oui en effet, le passage au C pour désigner le pays date de la colonisation sauf erreur de ma part. Car toute amatrice de muses que je sois, je ne suis pas historienne.
@Super nana
Validons, validez…Merci
@mauricius gyale
En effet, deux qualités que je lui envie et qui en font une de mes muses.
@Jofashionista
Tu es irréssistible à toujours trouver un regard auquel je ne pensais pas en redigeant. Je te souhaite d’être reine aussi et si possible de plus d’un soir.
@mumu
Je ne peux avoir ton recul pour les enfants et la transmission de ton pays, mais je comprends ce que tu veux dire. Mais çà ne m’étonne pas pour les histoires, nous aimons tous les histoires, parfois les adultes ont tendance à imaginer à tort que les enfants ne peuvent changer de désirs s’ils sont suffisamment séduits. Il y’a une différence et un effort à faire, mais c’est payant. Tu as pu le constater apparemment.
@Margotte
Elle en sera ravie où qu’elle soit. Merci à vous sans lecteurs, sans commentateurs pour l’accompagner, cette lumière ne sert à rien.
@Gygy
Oui elles ont été bonnes pour moi, tranquille, enrhumée, mais bien accompagnée par le cinéma et les comédies musicales.
@Geneviève
En effet, tu l’as bien compris. Je vous embrasse aussi.
@Chris
Merci pour tes voeux belle amie. Ravie de te la présenter cette reine.
@sonya972
Ah çà c’est un mot que je vais garder dans mes archives, çà claque comme un fouet « djok » j’aimerais savoir comment le traduire : femme à poigne peut-être ? Ah ok j’étais en avance, bien je passerais lui souhaiter à travers toi puisque c’est l’homme derrière l’écran.
@Ecureuil bleu
Tout le plaisir est pour moi chère amie.
@Gérard Méry
Ah mais oui ami photographe tu as raison, tu es décidemment attachée à mes muses, né le même jour que madame du Chatelet. C’est fou non !
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Et dire qu’un « certain président » a dit que l’Afrique n’avait pas d’histoire! Tu as écrit une belle page qui prouve le contraire et mets en avant comme d’hab la valeur de la Femme avec un grand F
Eh oui Pierre, à chacun sa notion d’histoire. Je pense qu’il y’a une confusion chez beaucoup, vaste sujet.
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Evidemment, pour beaucoup de nos générations, on ne pouvait pas savoir ni connaître l’histoire de nos ancêtres. Ces royaumes avaient bel et bien existé et étaient même mieux organisés que ceux de l’occident. Seulement, les envahisseurs avaient tout fait pour nous faire oublier tout cela afin que notre conscience et nos mémoires ne se souviennent que de leur histoire et de leur civilisation. Toutes ces richesses de mémoire se trouvent dans leurs musées et bibliothèques en leurs langues (portugais, français, italien, tchèque nerlandais etc. Les africains, et les congolais et angolais plus particulièrement, ignorent que le premier port qui avait connu l’embarquement des esclaves pour les amériques est Mpinda, compris entre Soyo (Angola) et Banana (Rép. Démocratique du Congo au Kongo Central). Nous avons un travail de font et colossal sur la restauration de l’histoire de notre continent.
Salut les jeunes et à vous de prendre les relèves. Vous avez toutes les clefs car l’Afrique n’est plus colonisée comme à notre époque.