Mademoiselle de Maupin

Mademoiselle de Maupin est une actrice et cantatrice française née en 1670 et morte en Provence en 1707. Sa vie tumultueuse a donné lieu à quantité de légendes et a inspiré plusieurs biographies romancées. De son vrai nom Julie d’Aubigny, elle est la fille unique de Gaston d’Aubigny, secrétaire de Louis de Lorraine-Guise, comte d’Armagnac, et l’épouse éphémère du sieur de Maupin. Son éducation masculine et féminine lui permit entre autres d’apprendre l’escrime. Elle débute à l’Opéra de Paris en 1690, dans le rôle de Pallas du Cadmus et Hermione de Lully. À la suite d’un différend avec un lieutenant de police de Paris, Mlle de Maupin doit fuir la capitale. Arrivée à Marseille avec son amant Séranne, le couple gagne sa vie dans des démonstrations d’escrime : un homme contre une femme habillée en homme. Afin de mieux gagner sa vie, elle se fait engager à l’Opéra et y tombe amoureuse d’une jeune fille que les parents finissent par placer dans un couvent pour protéger son honneur. Habillée en homme, Mlle de Maupin délivre son amoureuse avant de s’enfuir pour revenir à Paris, où sa belle voix grave lui permet d’entamer une brillante carrière à l’Opéra. Un duel qui défraie la chronique l’oblige à quitter Paris pour se faire oublier. Elle aurait séjourné à Bruxelles du printemps 1692 au début de l’année suivante et aurait été entretenue par l’électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière.

Voilà pour la légende…

En réalité, elle n’a sans doute jamais chanté à l’opéra de Marseille mais elle a, en revanche, passé huit mois à Bruxelles, où elle chante à l’Opéra du Quai au Foin de novembre 1697 à juillet 1698. Elle y paraît notamment dans Amadis, Armide et Thésée, opéras de Lully et  Quinault.  Elle revient ensuite à Paris et remplace à l’Opéra Marthe Le Rochois, admise à la retraite. Dès la fin de l’année 1698 et jusqu’en 1705, Mlle de Maupin chante dans les nouveaux opéras de Collasse, Destouches et Campra. Ce dernier écrit pour elle la première partition de contralto pour le rôle de Clorinde dans Tancrède (1702). Elle paraît pour la dernière fois dans La Vénitienne de Michel de La Barre (1705).

Source : Wikepedia





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