Rosa Parks
Le Oct 1, 2009 | Publié dans:
Muses en vrac
Rosa Louise McCauley Parks , (4 février 1913, Tuskegee, Alabama États-Unis – 24 octobre 2005, Détroit, Michigan), est une couturière qui devint une figure
emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui vaut le surnom de mère du mouvement des droits civiques de la part du Congrès américain. Parks est devenue célèbre après son refus 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama) de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 10 dollars (plus 4 dollars de frais de justice) le 5 décembre ; elle fait appel de ce jugement.
Un jeune pasteur noir inconnu de 26 ans,
Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui dura 381 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême casse les lois
ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.Rosa Parks est née à Tuskegee, Alabama, fille aînée d’une famille de deux enfants avec pour parents James et Leona McCauley, respectivement charpentier et institutrice. Dans son enfance, elle a des problèmes de santé, dont une angine chronique. Après le divorce de ses parents, elle grandit dans une ferme avec sa mère, ses grand-parents méthodistes et son frère Sylvester. Très attachée à ce que sa fille reçoive une bonne éducation malgré les entraves à la scolarité des Noirs, sa mère Leona éduque Rosa à la maison jusqu’à ses onze ans, puis elle est envoyée à l’Industrial School for Girls, fondée par des familles blanches du Nord pour les enfants noirs, à Montgomery, où habite sa tante.
Rosa commence ensuite ses études secondaires à l’Alabama State Teachers College for Negroes, mais elle ne peut les suivre jusqu’à leur terme, car elle doit s’occuper de sa grand-mère puis de sa mère, qui tombent malades. Elle se souvient que son grand-père montait la garde la nuit devant la ferme contre les actions du Ku Klux Klan. Sa jeunesse lui fait vite subir les affronts du racisme. Le KKK a d’ailleurs brûlé à deux reprises l’école qu’elle fréquente, la Montgomery Industrial School for Girls. Bien que Rosa Parks ait raconté dans son autobiographie n’avoir pas eu une mauvaise impression des Blancs, elle narre des détails du racisme au quotidien (si vif dans le Sud des États-Unis) qui l’ont marquée, telles ces fontaines publiques réservées aux Blancs ou aux Noirs (« Enfant, je pensais que l’eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celle des Noirs »). Les autobus sont un bon exemple de cette ségrégation au quotidien. Il n’y avait certes pas de bus ou de trains différents, mais des sections réservées aux Blancs et aux Noirs. Rosa Parks se souvient cependant que les transports scolaires étaient interdits aux enfants jaunes et noirs. Pour aller à l’école de Pine Level, les enfants blancs prennent le bus alors que les autres y vont à pied : « Je voyais passer le bus chaque jour. Mais pour moi, c’était comme ça. Nous n’avions d’autre choix que d’accepter ce qui était notre quotidien, un très cruel quotidien. Le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisais qu’il y avait un monde pour les Noirs et un monde pour les Blancs. »
En 1932, elle épouse Raymond Parks, un barbier militant de la cause des droits civiques, membre de l’Alabama de l’Association pour l’avancement des gens de couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP). Il collecte aussi de l’argent pour soutenir un groupe de jeunes Noirs, les « Scottsboro Boys », qui sont accusés de viols sur deux femmes blanches. Il l’encourage à finir ses études secondaires, qu’elle achève malgré les charges familiales en 1934, à une époque où seulement sept pour cent des Noirs obtiennent ce niveau d’étude. En 1940, les époux Parks deviennent membres de la ligue des électeurs (Voters’ League). Rosa Parks travaille en tant que couturière de 1930 à 1955, mais elle a aussi divers autres métiers tels qu’aide soignante. En décembre 1943, Parks devient membre du mouvement pour les droits civiques (American Civil Rights Movement) et travaille en tant que secrétaire à Montgomery pour la section du NAACP, présidé par Edgar Nixon.
Sur son rôle dans l’association, elle déclare : « J’étais la seule femme là-bas, et ils avaient besoin d’une secrétaire, et j’étais trop timide pour dire non ». Elle tient cette fonction jusqu’en 1957 lorsqu’elle quitte la ville de Montgomery. Début 1945, elle occupe brièvement un emploi à la base aérienne de Maxwell, une zone fédérale, où la ségrégation n’était pas en vigueur : « On peut dire que [la situation] à Maxwell m’a ouvert les yeux ». Elle est aussi femme de ménage pour un couple libéral, Clifford et Virginia Durr, qui sympathisent avec elle et l’encouragent à suivre une formation sur les droits des travailleurs et l’égalité raciale à la Highlander Folk School, à Monteagle (Tennessee), six mois avant son arrestation. Comme beaucoup d’autres Afro-Américains, elle est choquée par le meurtre sauvage de Emmett Till en août 1955. Le 27 novembre suivant (soit quatre jours avant qu’elle ne refuse son siège), elle assiste à un grand meeting sur son cas à Montgomery, dont le principal orateur est T.R.M. Howard, un activiste des droits civiques du Mississippi, à la tête du Regional Council of Negro Leadership. Le Rosa and Raymond Parks Institute for Self Development est fondé en février 1987 conjointement par Rosa Parks et Elaine Eason Steele en l’honneur du mari de Rosa, Raymond Parks (décédé en 1977). En octobre 1995, elle a participé à la « Million Man March », qui rassemble plus d’un million de Noirs à Washington.
Ses dernières années sont difficiles. Elle est notamment hospitalisée après un hold-up commis le 30 août 1994 par un jeune homme de 28 ans, Joseph Skipper, qui lui vola 53 dollars. Il est condamné le 8 août 1995 à 15 ans de prison. Rosa Parks lui pardonne partiellement, puisqu’elle souhaite qu’il puisse se racheter et non aller en prison. Elle a à la fin de ses jours des difficultés à payer son loyer et doit faire appel à l’aide de son Église, pour que son propriétaire arrête les poursuites judiciaires. Rosa Parks réside à Détroit jusqu’à sa mort le 24 octobre 2005. Depuis 2004, elle souffrait de démence dégénérative.
Source : wikepedia
Ah ben y’a pas longtemps que tu lui a fait sa fiesta non ma caro tu vois que j’t’lis a mort 😆
L’une de mes filles porte le prénom de cette GRANDE DAME sans qui Martin Luther King ne serait pas entré dans l’histoire. Je ne peux pas croire qu’elle soit morte comme tu le racontes.
Alph