Ophélie de Shakespeare

Ophélie par Alexandre Cabanel

Ophélie est un personnage de fiction de la tragédie d’Hamlet, l’une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. Dans cette tragédie, Ophélie est incapable de comprendre la conduite d’Hamlet, son amant, qui simule la démence pour venger son père (Hamlet). Elle sombre dans la folie et, se croyant abandonnée de son amant, finit par se noyer dans le désespoir. Pourtant, dans une lettre, Hamlet lui avait déclaré son amour: «Doute que les astres soient de flammes/Doute que le soleil tourne/Doute que la vérité soit la vérité/Mais ne doute jamais de mon amour.» Et, sur la tombe d’Ophélie, Hamlet crie à Laërte, le frère de sa bien-aimée: «J’aimais Ophélie. Quarante mille frères ne pourraient pas, avec tous leurs amours réunis, parfaire la somme du mien.» Elle a également servi de source d’inspiration à des cinéastes, à des tableaux et un poème d’Arthur Rimbaud. 

Hamlet de William Shakespeare

Ophélie, fille de Polonius, et Hamlet partagent une idylle romantique bien qu’ayant été implicitement mis en garde contre l’impossibilité d’un mariage. Hamlet l’éconduit pour accréditer sa propre folie. La mort de son père ajoutée à sa peine de cœur la rendra folle et elle se noiera dans un ruisseau. Ne pouvant déterminer si sa mort est accidentelle ou
si la jeune fille s’est noyée, son corps est enterré en terre consacrée. Lors de l’enterrement, Hamlet se penche sur le corps de sa bien-aimée et pleure sa mort, ultime preuve de son amour.

Ophélisation

Gaston Bachelard parle d’une ophélisation d’une ville entière à propos du roman de Georges Rodenbach Bruges-la-Morte. L’auteur a choisi de projeter ses états d’âme sur Bruges car Bruges, selon lui, est le prototype même de la ville morte, jadis si brillante, mais qui connaît une fin de vie abandonnée. Elle est donc à l’image du héros : elle est  demi-fantôme et survit par une illusion : seuls demeurent ses monuments pour attester de son antique richesse, comme demeure seule pour Hugues Viane les cheveux de la morte. Cette idée de la Ville-Narcisse va être soulignée par le jeu de reflets que Rodenbach met en place tout au long du récit. Il n’est pas non plus innocent d’avoir choisi une ville d’eau. L’auteur va jouer sur les valeurs métaphoriques de la noyade, du naufrage et du côté mortifère de ces eaux croupies. Thèmes mélancoliques propres au symbolisme. Gaston Bachelard analyse ce qu’il appelle le complexe d’Ophélie, il constate que, même s’ils n’ont rien de réaliste, certains éléments sont indissociablement liés, dans l’imaginaire, au mythe d’Ophélie : elle est toujours représentée au clair de Lune, avec des fleurs, sa chevelure et sa robe étalées autour d’elle, flottant sur l’onde, paisible, semblant plus endormie que morte.

Source : Wikepedia et encyclopédie

 





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