Kiki de Montparnasse
Enfant illégitime, elle est élevée par sa grand-mère dans une grande pauvreté. À l’âge de douze ans, elle quitte Châtillon pour rejoindre sa mère, Marie Prin, linotypiste à Paris. À treize ans, elle la retire de l’école pour la faire travailler comme apprentie. Alice est successivement brocheuse, fleuriste, laveuse de bouteille chez « Félix Potain » et visseuse d’ailes d’avion. En 1917, elle est bonne à tout faire chez une boulangère, place St-Georges (Paris 9e). Se révoltant contre les mauvais traitements qu’elle subit, elle est renvoyée. Pour gagner de quoi vivre, elle pose nue chez un sculpteur. Ce qui cause une violente dispute avec sa mère qui l’expulse hors de chez elle malgré l’hiver. Elle est recueillie par le peintre Soutine. Elle fréquente la brasserie « La Rotonde » mais au bar seulement. Pour avoir le droit de s’asseoir dans la salle, une femme doit porter un chapeau . En 1918, elle se met en ménage avec un peintre juif polonais de 9 ans son aîné, Maurice Mendjizki. Elle pose pour les peintres Amedeo Modigliani et Foujita dont le « Nu couché à la toile de Jouy » qui sera l’événement du Salon d’automne de 1922. Elle adopte sa coiffure au bol, ses yeux abondamment soulignés de khôl, ses lèvres peintes de rouge vif et le pseudonyme Kiki . En 1921, elle devient la compagne et le modèle préféré de Man Ray qui trouve son physique « de la tête aux pieds, irréprochable ». Il lui fait rencontrer les dadas Tristan Tzara, Francis Picabia et les surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Max Ernst et Philippe Soupault.
Elle commence également à dessiner des portraits pour les soldats anglais et américains qui fréquentent la Rotonde. En 1929, Kiki devient la maîtresse du journaliste Henri Broca. Ce dernier fonde le magazine « Paris-Montparnasse » dans lequel paraissent les premiers chapitres du livre de souvenirs que Kiki s’apprête à publier. Malgré l’engagement du
journaliste américain Edward William Titus, époux d’Helena Rubinstein, les autorités douanières refusent l’introduction du livre pour cause de propos jugés « scabreux ».
Kiki est élue « Reine de Montparnasse ». Cependant sa mère, puis Henri Broca sombrent dans la folie. Pour parer aux frais médicaux, elle fait le tour des boîtes de nuits où elle chante et danse. Elle se rend aux studios de la Paramount à Hollywood, mais sans résultat. Buvant trop et se nourrissant mal, à 33 ans, Kiki pèse 80 kg. Ce qui ne l’empêche pas de
poser pour le peintre Per Grogh qui trouvant sa « croupe très belle », lui fait penser « à un trois-mâts toutes voiles dehors ». En 1936, Kiki ouvre son propre cabaret « L’Oasis » qui deviendra « Chez Kiki ». André Laroque, pianiste et accordéoniste de ce cabaret, agent des contributions indirectes le jour, devient son nouvel amant. Il aide Kiki à se
déprendre de la drogue et tape à la machine ses souvenirs qui dormiront 65 ans avant d’être publiés.
Kiki est inhumée au Cimetière Parisien de Thiais, dans une tombe reprise en 1974. Seul Foujita aurait assisté à son enterrement.
Source : wikepedia
Un sacré destin pour cette femme trés belle et aux multiples facettes
Eh bien tu vois là aussi, c’est une des biographeis qui m’a fait penser à toi à un moment donné Didier. Je comprends qu’elle te touche. Toutes ses femmes que j’ai appris à mieux connaitre grâce à
mes recherches pour l’expo m’ont aussi beaucoup émue par leurs fins parfois très tragiques et solitaires.