A George Sand
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !
J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.
Eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé !
Alfred De Musset in Poésies posthumes
Quelle force de la passion s’exprime dans ce poème, passion de l’amour sublimé dans la mort.
Joli portrait aussi.
Bises
et le pauv’ Chopin dans tout ça ? c’était avant ou après Musset ? c’était une sacrée dévoreuse cette George !
J’ai bien aimé tes vidéos ! Succès à toi Caro !
Joli poème d’amour ! Tout le monde n’a pas mla chance d’être aimé par Alfred de Musset !
La chance d’être aimée passionnément me suffirait amplement, mais c’est vrai que avoir les mots pour le dire comme De Musset rend le tout immortel et c’est pas négligeable.
Tu as tout dit Jacques. J’ai eu envie d’une image que j’avais rarement vu pour illustrer ce nouveau poème.
Tu as bien raison Eva, j’envie cette épicurienne qui a su profiter de la vie à tous les sens du terme. Je n’en suis absolument pas sure, mais il me semble que Chopin vient après, mais j’aurais sans
doute l’occasion de le réentendre puisque l’on célèbre un anniversaire en rapport avec lui cette année.
J’ai oublié : MERCI Eva pour les compliments sur les vidéos et les bons voeux.