Emily Brontë – extrait de cahiers de poèmes
Avec fracas dehors le vent grondait
Dans le ciel pâli de l’automne,
Froide et drue, la pluie qui tombait à flots
Parlait d’hivers de tempête proches.
Bien trop pareils à ce morne soir.
Des soupirs, d’un chagrin plaintif —
Des soupirs d’abord — mais brefs,
Doux. Avec quelle douceur exhalés !
Des mots sauvages d’une vieille chanson,
Indéfinie, sans nom —
“C’était le printemps, car l’alouette chantait.”
Ces mots-là créaient une magie —
Ils descellaient une source profonde
Qu’Absence ni Distance ne peuvent tarir.
Dans la tristesse d’un gris novembre
Ils disaient la musique de mai —
Ils ranimaient la braise mourante
D’une ferveur qui ne s’éteindrait
Éveillez sur toutes mes chères landes
Le vent dans sa gloire et son orgueil !
O appelez-moi des vallées et des montagnes,
Que je marche au bord du torrent !
Il s’est gonflé des premières neiges ;
Les rochers sont blanchis et glacés
Plus sombre ondoie autour la longue bruyère
Sur les fougères le soleil ne luit plus.
Extrait de Cahiers de Poèmes
Emilié Brontë éditions José Corti
Collection romantique
traduit par Claire Malroux
ce n’est pas Emily Brontë que vous citez ?
Comme un soleil noir, Wuthering Heights brûle au cœur de l’œuvre d’Emily Brontë, au risque d’occulter la constellation éparse et plus voilée des poèmes. On sera toujours tenté de lire ceux-ci à la
lumière ou en complément de celui-là, de refuser un statut autonome à une poésie dont le roman, ne serait-ce que d’un point de vue chronologique, semble l’aboutissement. Dans un sens, il est
naturel qu’il en soit ainsi, puisque la poésie s’est élaborée dans le secret alors que le roman, dès sa conception, était destiné au public. Pourtant, par sa force retenue, sa vertu exploratrice et
son ampleur imaginative, par la vision directe qu’elle donne de l’activité créatrice de son auteur, cette poésie non seulement occupe une place à part au sein du romantisme anglais, mais permet
d’éclairer le roman. Si Wuthering Heights est l’enfant du génie d’Emily Brontë, la poésie est bien la mère de ce génie.
La somme poétique est relativement mince, même si certains des quelque 160 poèmes qu’elle regroupe sont longs et atteignent parfois plusieurs centaines de vers. Cette brièveté ne surprend pas si
l’on songe que, morte à près de trente ans en 1848, Emily Brontë ne s’est consacrée à la poésie que pendant une dizaine d’années, de 1836, alors qu’elle était âgée de dix-huit ans, à 1846. Mais
force est de constater que son activité poétique s’est interrompue avant même sa mort, sans que rien ne permette, tous les papiers susceptibles de nous renseigner ayant été détruits, de savoir si
cet arrêt était définitif ou seulement momentané.
Extrait de la préface de Claire Malroux
Avec fracas dehors le vent grondait
Dans le ciel pâli de l’automne,
Froide et drue, la pluie qui tombait à flots
Parlait d’hivers de tempête proches.
Bien trop pareils à ce morne soir.
Des soupirs, d’un chagrin plaintif —
Des soupirs d’abord — mais brefs,
Doux. Avec quelle douceur exhalés !
Des mots sauvages d’une vieille chanson,
Indéfinie, sans nom —
“C’était le printemps, car l’alouette chantait.”
Ces mots-là créaient une magie —
Ils descellaient une source profonde
Qu’Absence ni Distance ne peuvent tarir.
Dans la tristesse d’un gris novembre
Ils disaient la musique de mai —
Ils ranimaient la braise mourante
D’une ferveur qui ne s’éteindrait
Éveillez sur toutes mes chères landes
Le vent dans sa gloire et son orgueil !
O appelez-moi des vallées et des montagnes,
Que je marche au bord du torrent !
Il s’est gonflé des premières neiges ;
Les rochers sont blanchis et glacés
Plus sombre ondoie autour la longue bruyère
Sur les fougères le soleil ne luit plus.
Merci à vous Bouillon d’être repassée pour compléter votre premier commentaire. Voilà ce qu’il en coûte de ne pas se relire immédiatement. Dommage que vous n’ayez pas de blog, je me faisais une
joie de vous y remercier.
Absolument Bouillon. Deux « Émilie » se sont visiblement partagée mon esprit ce soir là et Dickinson que je connais le mieux a pris la place de la sœur Brontë. Mais grâce à vous tout est bien qui
finit bien.
C’est bon caro, pas quoi de faire carpette non plus bah qu’est ce que j’decouvre, tu fais aussi dans les paysages et tout et tout ? Me dis pas que c’est ton trip poesie qui t’a foutu dedans ? en
tout cas c’est cool j’trouve, t’a plus de plus en plus de trucs differents du coup.
Ben moi je ne trouve pas qu’elle fait la carpette !
C’est bien doux de reconnaître ses faux-pas et ses amours !!
Et moi Caro, je t’embrasse…
Juste pour l’adresse du blog de poterie si tu aimes ?
http://atelierpoteriste.canalblog.com/
Mouih faut le dire vite, j’connais personne qui aime se faire moucher dans son truc ! Elle a fait genre comme dab pour pas s’fritter c’est tout. Moi j’trouve degueu ce genre de remarque en live,
y’a moyen de dire les trucs en prive si on veut soi disant rendre service et pas montrer sa science et s’payer la tete de l’autre.
Oh Stella ne te fache pas
Ce n’est qu’un blog… pas « Le Monde » !!
Et puis il y a moyen de supprimer les commentaires qui dérangent.
Ceci étant dit, je ne suis pas chez moi et j’arrêterai là la discussion
Salut
Tu as raison Bouillon, j’ai la possibilité de modérer les commentaires en ne publiant que ceux que je veux et aussi de les supprimer après coup, je ne l’ai pas fais, parce que je n’y ai rien vu de
mal. Au début, moi aussi j’ai eu du mal avec le côté polémiste, provocateur et un peu exclusif de Stella, mais je me suis habituée. J’espère que ce n’est pas une sortie définitive, il n’y a que moi
qui suis chez moi et tu es le (la) bienvenu(e).
@ Stella – commentaire 5
Non, c’est après la première exposition que je me suis mise à croquer des impressions, des objets et des paysages. Du coup, c’est plutôt çà, qui m’a donné envie de créer une rubrique indépendante
pour les muses en poésie. Aucun détail ne t’échappe apparemment.
@ Bouillon – commentaire 6
Confucius l’a dit mieux que je ne pourrais le dire « Commettre une faute et ne pas s’en corriger, c’est là la vraie faute! »
La douceur et la tendresse sont de grands stimulants pour moi, mais j’ai compris (il y’a pas si longtemps que çà) que ce n’est pas le cas pour tout le monde, et qu’il faut faire avec, sans entrer
dans des grandes polémiques. Moi aussi je t’embrasse « dans un soupir ».
@ Bouillon – commentaire 7
Je mentirais en disant que je m’y connais en poterie, en dehors de la scène mémorable du film Ghost. (Rires) Mais ma curiosité est sans limite, alors j’ai copié le lien et je visiterais le blog dès
que je finis les commentaires ici.
@ Stella – commentaire 8
On va pouvoir clore le chapitre tranquillement, oui j’évite les conflits c’est dans ma nature, mais çà ne veut pas dire que je ne saurais pas mordre pour ce que je juge important. Je n’ai pas de
prétention intellectuelle, du coup, je ne peux pas me vexer sur ce genre de choses, au contraire. Je vois bien que tu n’apprécies pas trop qu’il y’ait d’autres personnes qui commentent, mais un
blog ne pourrait pas vivre avec un seul visiteur, même s’il poste 1000 commentaires. Je n’aimerais pas que tu désertes les muses comme tu as déserté « la carterie » dès que les visiteurs sont
devenues plus nombreux, mais je ne pourrais pas non plus tolérer que tu fasses fuir des personnes intéressées par ce que je veux partager. Ton regard m’est précieux et tu le sais, alors essaie de
ne pas être systématiquement si agressive.
Okay ma Caro j’ai bien compris le message,no problemo ma poulette mais t’y est pas du tout j’demande pas mieux que ton blog cartonne le truc c’est qu’apres ben tu reponds plus a tes coms et ca
craint un max. T’inquiete ma caro quelqu’un qui veut rester chez toi restera avec ou sans moi le gars qui te dit le contraire se fout de ta gueule arrete de flipper ma caro tout baigne.
Ton Bouillon a bu la tasse c’est tout, elle s’est rendue compte que j’avais raison alors elle fait genre style et super mal en plus avec un mepris rare » c’est qu’un blog… » non mais on marche sur
la tete, j’ai vu son blog et il casse pas trois pattes a la canard et elle oses la ramener en disant c’est qu’un blog ben faut croire que y’a longtemps qu’elle a pas lu le monde le Bouillon et
qu’elle a jamais foutu les pieds sur un blog du monde. Qu’elle fasse un tour sur le blog d’assouline et si elle a le cran apres avoir lu les coms la bas de dire que j’abuse bah j’presenterais des
excuses.
Puisque nous nous sommes comprises, passons à autre chose Stella mon étoile favorite. Je veillerais à ne pas trop faire trainer les commentaires.
Revenons à Emily Bronte si tu le veux bien.
Ben pas vraiment en fait ma caro j’crois que ca m’ferait plus d’effet d’en entendre que de m’les farcir sur le net.
Parfait Stella.
j’savais bien que j’m’etais pas trompe tu vois ma carounette