Gala : le secret de Salvador Dali
Le Oct 3, 2009 | Publié dans:
Muses en vrac
Née en 1895, d’une famille bourgeoise russe, Helena Devulina Diakanoff, fille d’un fonctionnaire de Moscou, surnommée par tous Gala, mêle un charme et une assurance presque insolente. Soignée pour une infection pulmonaire en Suisse avant la première guerre mondiale, elle tombe amoureuse d’un autre convalescent, Paul Éluard, écrivain et poète français.Cultivée et sûre d’elle, elle envoûte aisément ce jeune artiste prometteur qui l’épouse juste avant le début de la première grande guerre. Après la guerre, Gala fréquente avec son mari les cercles intellectuels et avant-gardistes parisiens. Plus encore, elle participe aux débats. Femme de tête, elle devient vite la muse de tous les artistes surréalistes parisiens. Gala et Paul Éluard ont une fille, mais Gala n’a absolument pas la fibre maternelle et abandonne son éducation à sa belle famille. La vie de femme de maison la déprime. C’est une femme d’action qui a soif de culture et de richesse. Durant les années 20, elle entretient sous l’œil complaisant et amoureux de son mari une relation amoureuse avec Marx Ernst, jeune peintre allemand surréaliste très en vogue. Elle quitte définitivement ces deux hommes en 1929 pour Dali. Cependant elle restera en très bon termes avec eux, faisant bénéficier le jeune peintre catalan de ses relations.
En 1928, Luis Bunuel fait venir le jeune Salvador Dali à Paris lors du tournage d’Un chien Andalou dont il est co-scénariste. Dali en profite pour rencontrer les principaux membres de l’avant-garde dadaïste-surréaliste installés dans la capitale : Tristan Tzara, Max Ernst, Paul Éluard, André Breton, René Magritte et Man Ray. Malgré sa timidité, Dali s’impose à leur yeux comme un jeune artiste surréaliste talentueux et prometteur. L’été suivant, répondant à son invitation, Magritte, Bunuel, Eluard et sa femme, Gala, lui rendent visite à Cadaqués. Dali, hyper nerveux, est aux prises à de graves troubles psychologiques provoquant de violentes crises de fou rire incontrôlables qui frôlent la folie. Son équilibre mental semble très précaire à ses nouveaux amis. Les hôtes sont émerveillés par les nouvelles peintures de Dali, mais ils restent très sceptiques quant aux éléments scatologiques de certaines toiles (Le jeu lugubre).
Dès leurs premières discussions, Dali voit en Gala la femme de ses rêveries d’enfance et en tombe éperdument amoureux. Il lui fait une cour délirante et à la fin du séjour, les invités repartent tous, sauf Gala. Fascinée par ce jeune peintre timide, incontrôlable et si prometteur, Gala va tout faire pour endiguer la folie schizophrénique galopante qui le ronge pour laisser place à un délire créatif positif et enrichissant. Cependant, loin d’être reconnaissant de toutes ces attentions à l’égard de leur fils, la famille de Salvador rejette cette idylle passionnée. Gala est une femme mariée, aux mœurs douteuses, gardant à leur yeux l’image de l’immigrée russe vivant dans la débauche des artistes parisiens, abandonnant son enfant pour des frasques amoureuses.
Encore une fois, c’est l’affrontement avec la famille, intransigeante. Dali est chassé par son père de la demeure familiale et se retrouve à la rue, presque sans un sou. C’est alors que Gala va véritablement s’affirmer comme une maîtresse femme, prenant en main le soutien matériel de la vie du peintre. Gala devient le centre nerveux de toute l’organisation du couple Gala-Dali. Elle joue tous les rôles : imprésario, attachée de presse, mannequin, hôtesse, etc. Elle veille à ce que Dali ait sa peinture et ses toiles. Elle va vendre ses œuvres et cherche des mécènes pour les financer. Elle stimule Salvador sur tous les plans, autant intellectuel que sexuel. Loin d’avoir des dons innés de femme d’intérieur, elle gère tout de même la vie quotidienne du couple, ne laissant à Dali que la tâche de créer et de développer son génie, le tout dans une atmosphère de paix et de confort. Dali disait d’elle : « Elle enlève le souci d’être un homme. Elle est mon sang, mon oxygène, l’ange de l’équilibre. »
Dali représente Gala au travers ses fantasmes, non pas selon l’interprétation que lui suggère son délire imaginatif mais telle qu’elle est vraiment, fidèle de corps et d’expression avec un réalisme décapant, sans tendresse particulière. Physiquement, elle apparaît de proportions parfaites avec les épaules étroites, le bassin large et la fesse généreuse. Bien que son corps soit superbe et présente les proportions idéales d’une statue antique, Gala n’est pas belle. Il ne cherche ni à adoucir ni à caresser son image. Pourtant dès qu’elle apparaît sur une toile on peut dire que Gala crève l’écran. Elle s’impose, formidable de présence et de vie. Avec son cou élancé, traduisant un orgueil de soi, son regard est à la fois charbon insondable et glace. Elle remplit la toile, elle rayonne, mystérieuse et envoûtante. Dali traduit fidèlement le magnétisme de sa nature. Gala incarne pour Dali l’instinct de vie et l’équilibre du monde. Il peint une Gala hyperréaliste. Docile en apparence, c’est une irréductible qui jamais n’abdique sa personnalité.
Inspiratrice, modèle et au cœur de l’univers pictural dalinien, Gala s’impose progressivement comme la source inépuisable du génie et cela jusqu’à la fin de sa vie.
Source : www.universdali.com/
Dali savait faire le show je le voyais pas comme un peintre mais là tu me fais changer d’avis Caroline Kiminou.
J’ai appris plein de choses. Elle était avec Eluard avant de se mettre avec Dali ? Et Amanda Lear arrive quand dans cette histoire ?
dali pour moi c’est le mec bizarre avec un accent super nul qui fait la pub d’un chocolat mais vue par ton oeil ma poulette c’est cool toujours super long trop long mais t’a assuree avec les photos tu t’es pas plante avec l’une on dirait les rita mitsouko ?