Élisabeth de Wittelsbach dite Sissi

Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach (1837-1898), née duchesse de Bavière, fut impératrice d’Autriche (1854-1898) et reine de Hongrie (1867-1898). On l’appelle donc aussi Élisabeth de Bavière ou Élisabeth d’Autriche. Son surnom était Sissi. Fille du duc Maximilien et de la princesse Ludovika de Bavière, Élisabeth de Wittelsbach naquit le 24 décembre 1837 à Munich à 22h43 précisément dans le palais de la Ludwigstrasse à Munich, résidence hivernale de ses parents . Sisi est le troisième enfant et la deuxième fille du duc Maximilien en Bavière et de la duchesse Ludovica de Bavière.  Les deux époux n’avaient aucun goût en commun. La duchesse, dont les sœurs avaient contracté des unions brillantes, était une princesse des plus conformiste et était éprise de l’ex-roi Michel Ier de Portugal, elle avait vécu son mariage avec un « cadet » comme une humiliation. Le mariage de ses filles fut, pour elle, une revanche sur le destin. Le duc Maximilien se révéla un époux excentrique et volage. Grand voyageur, il délaissait très souvent sa femme et ses enfants, allant jusqu’à jouer de la cithare en haut de la pyramide de Khéops… De plus, il ne se cachait pas d’avoir des enfants naturels, et le seul horaire qu’il respectât était le déjeuner qu’il prenait quotidiennement seul avec ses deux filles naturelles préférées.

Sissi grandit l’hiver à Munich et l’été à Possenhofen, dans un petit château situé sur le lac de Starnberg. Élevée dans une absence de manières et de contraintes, elle était passionnée d’équitation, de poésie et de promenades en forêt. En 1853, alors que l’empereur d’Autriche François-Joseph, devait se fiancer avec sa sœur Hélène, il tomba amoureux d’Élisabeth et l’épousa en 1854. Les premières années du mariage auraient été heureuses, donnant au couple deux filles, Sophie et Gisèle, puis un fils, Rodolphe. Mais Élisabeth, atteinte de tuberculose, dût se rendre à Madère pour y reprendre des forces. Miraculeusement guérie, elle ne cessera dès lors de voyager partout en Europe, notamment en Hongrie, en Grèce et en Irlande. En effet, détestée par sa tante et belle-mère l’archiduchesse Sophie qui lui avait pris ses enfants, étouffée par le protocole rigide de la cour de Vienne, Sissi fuyait désespérément le palais de la Hofbourg qu’elle nommait sa prison.

Passionnée par la Hongrie, sa langue et son peuple, elle favorisa le compromis austro-hongrois et fut couronnée en 1867 reine de Hongrie, aux côtés de son mari. En 1868, Élisabeth accoucha d’une fille, Marie-Valérie, qu’elle élèvera elle-même et qu’elle chérira, dit-on, plus que ses frères et sœurs. Les morts successives en quelques années de son cousin Louis II de Bavière, de son père Maximilien, de son fils unique Rodolphe, de son ami Gyula Andrassy, de sa sœur Hélène et de sa mère Ludovika plongèrent Sissi dans une douleur et une mélancolie indescriptibles.

Le samedi 10 septembre 1898, elle fut assassinée à Genève, sur le quai du Mont-Blanc, par un anarchiste italien, Luigi Luccheni (26 ans), qui voulait à tout prix tuer un prince européen. Il avait jeté son dévolu sur le comte de Paris mais celui-ci avait reporté son déplacement à Genève. L’anarchiste se met alors en faction près de l’hôtel Beau-Rivage où réside l’impératrice. À 13h35, celle-ci sort au bras de sa dame de compagnie, la comtesse Irma Sztaray, en vue de prendre le bateau pour sa résidence de Territet, sur la rive vaudoise du lac Léman. Passant près du jeune homme, l’impératrice reçoit ce qu’elle croit être un coup de poing et trébuche. Le meurtrier s’enfuit mais est interpellé quelques mètres plus loin. L’impératrice tient quand même à prendre le bateau qu’elle atteint avec peine et y perd connaissance. Ramenée dans ses appartements, elle meurt dans les bras de Fanny Mayer, l’épouse du propriétaire de l’hôtel. Aujourd’hui, une statue commémorative se dresse face à l’hôtel.

Source : wikepedia





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